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Interview : Charlie Hunnam

charlie hunnam int 1 - Interview : Charlie Hunnam

Cette interview est disponible dans sa version originale sur le site Daemon’s TV qui a bien gentiment accepté de nous prêter le matériel de base. L’interview a été réalisée au cours de la diffusion de la première partie de la saison 1 de Sons Of Anarchy. Charlie Hunnam interprète Jax Teller.

  • Pourriez-vous nous parler de ce à quoi nous pouvons nous attendre en ce qui concerne l’introduction de l’IRA avec des armes à feu allant en Irlande.

Oui, c’est une continuation du chemin que j’ai pris. Vous savez, à l’opposé des gars qui ont fondé le club, je suis né dedans.  Et je pense – mon sentiment est que nous avons parcouru un long chemin, depuis la genèse du club, qui est une simple rébellion sociale et une façon de vivre en dehors du système loin des contraintes de la société ordinaire. Je pense un peu pareil jusqu’à un certain questionnement et une réticence à être complètement impliqué dans les éléments les plus sombres de notre entreprise, jusqu’à ce que je crois que finalement, je vais réaliser que soit je deviens président ou soit quelque chose changent dramatiquement. Il y a un changement radical dans l’ensemble de la psychologie du club. Je me bats dans une bataille perdue, et je vais en fin de compte, je pense, attendre mon temps, et pendant ce temps, succomber à la réalité de ce club un peu plus que je ne l’ai fait.

  • Existe-t-il des sociétés ou des clubs comme ça en Angleterre? Je sais que vous êtes de Newcastle. Je veux dire est-ce un phénomène purement américain – ces clubs de deux roues organisées et dans tout le pays ?

Non, je crois assez drôlement, que c’est l’une de ces choses américaines, avant je suppose que MTV prenne la suite. Vous savez, bien avant cela, l’une des plus grosses exportations américaines était les clubs de motos. Je pense qu’il y a plusieurs clubs basés aux États-Unis ou des Américains qui ont commencé des clubs de moto partout en Grande-Bretagne. Et ils sont définitivement – pour autant que je le sache – arrivés jusqu’à Newcastle et l’Écosse, aussi.

  • Il y a-t-il un moment où vous allez voyagez en dehors du pays ?

Je l’espère. Je ne pense pas que le budget de la série le permette dans les premières saisons. Mais ce serait définitivement une chose intéressante et réaliste pour ce que je sais de ces clubs. Les membres tendent à beaucoup voyager. L’un des premiers principes fondateurs d’être dans un club de moto est d’avoir la bougeotte, et de connaître les joies de la route. Et cela ne doit pas contraindre ces membres ou de les laisser en Amérique. Ils vont très loin. Donc, ce serait une chose vraiment intelligente et je pense très vrai pour nous à explorer, mais je pense qu’il y aurait un problème monétaire sur le fait de savoir si on peut éventuellement s’offrir de faire cela ou non.

  • Comment Jax va-t-il gérer les choses pendant que Clay sera détenu. Va-t-il faire pareil ou avec un style différent ?

Je pense  que Jax voudrait faire les choses de manières plus discrètes, plus méthodologiques et de façon plus sensible. Seulement, il réalise une fois qu’il doit s’occuper de plusieurs choses qu’il va devoir suivre un peu la méthode de Clay et sa façon de gérer les situations parce que Rome n’a pas été construit en un jour. Et ne s’est pas effondré en un jour non plus. Cela va prendre un peu de temps pour revenir sur ce qui a été fait. Et malheureusement, Jax n’est pas en mesure de le faire dans les délais impartis. Alors, vous savez que quelque chose surgit et doit être résolu et Jax sait qu’il va devoir suivre les méthodes de commandement de Clay.

  • J’ai noté qu’il n’y avait pas la voix off du père de Jax dans le dernier épisode. Vont-ils s’en débarrasser ?

 

Finalement, vous savez que Jax est un lecteur relativement rapide. Vous savez qu’à un moment j’aurais fini et qu’il n’y aura plus de journal à lire, ce qui ne signifie pas qu’ils vont s’en débarrasser. Mais finalement, oui. Je pense que c’est un bon moyen de fournir des informations, qui de toute évidence sert aussi pour le voyage que je fais à ce moment-là. Et je pense qu’après un certain temps, cela deviendra superflu et le journal aura été lu et nous irons de l’avant. Mais j’ai le sentiment que le journal sera toujours là – enfin non, vraiment pour les premières saisons si on va si loin – touchez du bois – le journal sera un thème récurrent.

  • D’après ce que nous avons compris, vous êtes l’un des rares acteurs qui a démarré la série avec une expérience de la conduite de moto.

Oui, une très petite. J’en avais fait quelques jours sur un motocross il y a de ça quelques années. Mais, oui, je veux dire que je suppose vu que mon frère et mon père conduisent tous les deux. Donc, j’ai grandi entouré de motos.

  • Alors qu’est ce que cela fait d’être sur un cruiser ?

Oh, fantastique ! C’est fantastique ! La seule raison qui fait que je n’avais fait que du motocross, ce n’est pas par désir personnel, mais à travers une expérience professionnelle, pour Children of Men. J’ai dû en conduire une. C’est de là d’où viennent mes débuts sur motocross, mais j’ai toujours été plus intéressé par les gros cylindres. Donc, oui, c’était bon d’être sur un gros engin. C’était excitant, spécialement quand on prend la route pour la première fois.

  • Avez-vous été convertis au Cruiser?

Oui, pour sûr. Absolument. Je n’ai pas encore une moto à moi. Mais dès que j’ai le temps, et je sens que c’est déjà temps de le faire, je fais m’acheter une Harley Super Glide. Je veux dire une Dyna Super Glide.

  • Qu’est-ce qui vous a intéressé dans la série et dans votre personne en premier lieu ?

Je pense qu’au départ c’était le super scénario de Kurt [Sutter]. Je n’avais jamais vraiment pensé à faire une série tv. J’auditionnais pour des films. C’est un processus qui met un peu à rude épreuve, car souvent les cinéastes, le réalisateur va finir par m’aimer et décider qu’il veut m’utiliser. Et puis, le studio va penser que je ne suis pas assez motivant pour les financiers et je n’aurais pas le rôle. Mon agent m’a donc envoyé le scénario. J’ai jeté un coup d’œil et j’ai pensé que la qualité du scénario était aussi bonne que la majorité des scénarios pour films que je lisais. Et je suis devenu excité par le projet. Je pensais que c’était un monde peu exploré – le monde des clubs de moto hors la loi – et ce n’était pas un monde avec lequel j’étais particulièrement familier, mais j’ai été tout de suite intéressé et je sentais que la série pouvait avoir le potentiel de durer longtemps. Et j’ai juste pensé « sûr vraiment », mais c’est initialement la qualité du travail de Kurt [Sutter]. Et puis je l’ai rencontré. Il m’a demandé si j’étais intéressé et si j’étais disposé à m’engager pour 7 ans dans quelque chose, vu que j’étais quelqu’un qui ne faisait que des films et qui avait à son actif deux miniséries. Et j’ai juste dit : « tu sais, écoute, mec, tant que la qualité reste la même, je serais heureux de faire 15 ans.  » Donc, il a en quelque sorte passé un accord avec moi, disant qu’il n’irait nulle part ou ne laisserais la série a personne d’autre et il continuera d’essayer de faire que la qualité soit de même tout du long de la série.

  • Quand nous avons parlé à Ron Perlman il y a quelque temps, il a dit que, que ce soit en jouant ou en lisant, certaines choses l’avaient choqué. Avez-vous aussi eu ça ?

Oui, sur certains moments – le moment le plus choquant pour moi, qui a déjà été diffusé, était de voir la castration du clown que j’ai trouvé vraiment choquante. Et vous voyez, je pensais que plus on approcherait du jour du tournage, plus je m’attendais à une réécriture du passage ou que l’on fasse quelque chose de moins odieux. Mais ce jour n’est jamais venu. Nous sommes venus, nous l’avons tourné exactement comme elle avait été écrite. Et puis, je n’ai pas vu l’épisode, parce que je ne regarde pas la série. Je n’ai pas été voir quand nous filmions. J’en ai vu plus après que l’on ait fini, mais je pense que cela  a été diffusé pratiquement à l’identique de ce que nous avons filmé. Donc, c’était assez choquant.
Et aussi, nous avons cet épisode, où l’on brûle le tatouage sur le dos, qui est assez brutal et choquant. Kurt [Sutter] est vraiment brillant, et je lui ai dit à notre première rencontre. Et il m’a parlé de ses idées en détail pour les 13 premiers épisodes, et puis un peu moins en détail des 13 suivants, si on est choisi pour une seconde saison. Et donc en termes de narration et de développement, je n’avais pas vraiment l’opportunité d’être choqué par trop de choses parce que Kurt  m’avait déjà révélé ce qui allait se passer.

  • Est-ce que l’idée originale du père de Jax pour le club l’influence pour l’avenir ? Pour changer de voie peut-être ?

Oui, je pense certainement. Je veux dire, je pense que c’est un autre moment, et il y a certaines idées de la vision originale qui sont devenues impossibles ou inutiles. Mais je pense que nous avons une âme similaire – John Teller et Jax Teller. Et j’ai traversé les rangs, et si, et quand Jax deviendra président, c’est définitivement dans son intention d’essayer de se retirer et de faire de l’argent de façon plus intelligente. Vous savez, ce n’est pas toute la politique du club, je veux dire nous aurons toujours des ennemis, et vous savez que l’on sera toujours dans divers problèmes. Mais c’est vraiment – le problème fondamental que j’ai avec le club est la façon dont on génère notre argent, qui est l’armement, parce qu’on se met au lit avec le terrorisme – vous savez en traitant avec l’IRA, qui nous enverra tous en prison pour très très longtemps – et aussi – le monde souterrain de la Californie et de ses alentours est relativement infâme. Nous armons en fin de compte – je suis sûr à un certain point – nous armons nos concurrents, ce qui est juste un plan mal conçu et sanglant. Alors principalement ça, et je pense moi-même avoir quelques idées de la direction dans laquelle Jax voudrait emmener les affaires. Mais vous savez je ne suis pas vraiment sûr du plan de Kurt [Sutter] et quand cela arrivera, parce que tant que Clay est dans le paysage, je ne pense pas qu’il y ait de place pour le changement. Donc soit il a une crise cardiaque, soit je vais devoir le liquider.

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  • Qu’en est-il de la relation de Jax avec son fils? Va-t-il revenir à l’hôpital un peu plus dans les prochains épisodes?

Oui, très certainement – oui, oui, c’est la réponse courte, mais finalement, vous savez, Able va finir par sortir de l’hôpital et je vais devenir un père à plein temps.. et plein d’autres choses aussi, C’est ce que j’aime vraiment avec cette idée – beaucoup de mes storylines tournent autour du fait que je jongle entre être père à plein temps, célibataire, et être vice-président du club. J’aime tout – chaque histoire dans la série montre beaucoup de choses qui sont immédiatement identifiables par le grand public – vous savez, les gens n’ont pas obligatoirement besoin de vivre dans le même monde, mais voient que ces gars rencontrent les mêmes problèmes que tout le monde.

C’est le côté famille qui, je pense, fait que c’est immédiatement reconnaissable. Vous savez, je suis certain qu’il y a des centaines de milliers de parents célibataires qui ont des difficultés à gagner suffisamment d’argent pour élever leurs enfants comme il le faut, ou juste élever leurs enfants. Donc, je pense que ça va être quelque chose de réellement intéressant.

  • Avez-vous d’autres projets à venir, en dehors de « Sons of Anarchy »? J’ai vu que vous jouiez dans un film intitulé « The Last Full Measure. »

Ce film ne s’est jamais fait en réalité. J’étais supposé faire ça, mais l’argent a manqué à la dernière minute. Je n’ai rien de côté. J’étais en discussion avec quelques personnes au sujet de deux projets, mais je suis aussi auteur. Entre les tournages de Sons of Anarchy et Children of Men, j’ai écrit et vendu mon premier film. J’en suis à mi-chemin du second jet d’un autre que je veux finir et voir si jeux, vous savez, le vendre. Et après, j’ai un troisième projet que je veux commencer à rédiger. Donc, que je joue ou que j’écrive, je vais continuer à bien m’occuper.

  • Pouvez-vous nous révéler le nom du script que vous venez de vendre ?

Oui, ça s’appelle VLAD. C’est basé sur l’histoire vraie de Vlad L’Empaleur – vous savez, il a servi d’inspiration pour le Dracula de Bram Stoker, c’est un roi du 15ème siècle qui vivait en Wallachia, qui est l’une des principautés de la Roumanie contemporaine. Ça parle de la dernière Croisade et de son opposition à l’expansion de l’Empire Ottoman.

  • Est-ce difficile pour un acteur venant d’Angleterre de jouer le biker américain, en particulier avec les différences entre les accents et la culture ?

Pour l’accent, vous savez, c’est quelque chose avec lequel je me suis toujours senti confiant, que je pouvais faire, peut importe l’environnement. Vous savez, c’est juste une routine. Ça demande beaucoup de travail et je suis aidé par un coach, enfin, j’ai définitivement beaucoup travaillé avec un coach au début du tournage. Quand tout le monde rentre chez soi et travaille une demi-heure à une heure sur les scènes du lendemain, moi, ça me demande deux heures et demie à trois heures parce que je regarde comment faire les scènes sous tous les angles et trouver la meilleure façon de le faire en américain. Et si j’ai des difficultés, j’appelle ma coach et elle m’aide à passer outre les difficultés de sonorités et autres.

Ce n’est pas particulièrement facile. Vous savez, ce n’est juste qu’une chose en plus dont j’ai à me soucier, mais ça ne m’a pas posé trop de problèmes pour faire l’accent. Mon accent, parce que j’ai beaucoup voyagé, n’existe pas vraiment ailleurs dans le monde. C’est un mélange entre celui nord et celui du sud d’Angleterre, avec beaucoup de Californien. Donc, en général, peu importe le projet sur lequel je travaille, que ce soit en Angleterre ou aux États-Unis, j’ai toujours des choses à faire pour mon accent. C’est devenu une partie de ma routine à ce point.

  • Beaucoup d’acteurs disent qu’ils préfèrent le théâtre, jouer du Shakespeare. Vous avez interprété le rôle principal d’une version cinéma d’un classique de Charles Dickens « Nicholas Nickelby ». Avez-vous une préférence pour le classique par rapport au moderne, pour l’anglais vis-à-vis de l’américain ?

Oui, je préfère faire du moderne au lieu du classique, et les projets américains aux Anglais, de manière générale. Je me suis installé aux États-Unis quand j’ai eu 18 ans (il y a huit ans). Je voulais avoir une carrière américaine il y a 10 ans. Et j’ai beaucoup ça, mais je pense quand même qu’il y a des films anglais réellement phénoménaux. L’industrie est trop petite là-bas, il est plus facile d’avoir des opportunités ici et la presse est moins brutale que là-bas. J’ai grandi avec une passion pour le cinéma et une bonne partie était pour des films anglais, mais c’est le travail des grands cinéastes américains que je ne cessais pas de regarder encore et encore.

  • Pouvez-vous nous parler de vos scènes favorites et de vos personnages préférés de « Sons of Anarchy »?

Et bien, c’est dur vous savez, parce que je n’ai pas vraiment regardé le show. Je peux vous parler de mon expérience sur le tournage, mais il serait intéressant de regarder le résultat final. Je pourrais certainement en dire plus une fois que j’aurais tout vu. Mais tout de suite, je répondrais Mark Boone Junior qui est devenu un bon ami et un de ceux avec lequel j’aime le plus tourner et trainer. Nous avons passé pas mal de temps ensemble à parler de l’univers de la série, à faire de la moto, avant de commencer le tournage. J’ai également une longue histoire avec Tommy Flanagan. Je le connais depuis longtemps et nous avons réellement essayé de faire faire quelque chose ensemble depuis des années. En fait, nous avons été attachés à deux projets en communs, mais aucun n’a abouti. À ma première audition pour Sons of Anarchy, Tommy Flanagan sortait de la salle quand j’y suis entré, nous nous sommes donné une accolade et tout. Quand la première annonce de presse est sortie dans Variety, c’était accompagné d’une photographie de Tommy et moi, ensemble. Les deux seuls membres du casting en photo étaient Tommy et moi sur nos motos, et c’était un détail plutôt sympa pour nous.

Tommy est merveilleux, mais je les apprécie réellement tous. Je pense que c’est de loin e meilleur casting avec lequel j’ai travaillé, et nous avons définitivement la relation la plus forte que j’ai jamais connue dans un groupe d’acteurs. C’est donc véritablement un plaisir, vous savez, chacun est tellement différent. Je veux dire que j’aime travailler avec Maggie Siff, mais aussi, forcément, Katey Sagal, tout comme avec Ron [Perlman]. Il n’y en a pas un seul que je n’apprécie pas. Ils sont tous très différents et ils amènent différentes énergies. Aujourd’hui j’ai travaillé avec Casey, Tara et Maggie Siff, ce qui a une énergie très différente des jours où je travaille avec les gars. C’est une bonne chose, je fais un peu de tout.

  • Jax et Gemma sont certainement une  très calme et silencieuse tribu à deux. Ressentez-vous cela dans vos personnages ?

Oui, à un certain degré. Je veux oui, je l’ai ressenti pour moi-même. Comme je l’ai dit, je n’ai pas regardé la série, donc je n’ai pas vu le travail de Katey en dehors de la dynamique que nous avons ensemble. Elle est très ouverte dans sa dynamique, donc oui, enfin, la pomme ne tombe jamais très loin de l’arbre, donc ça ne me surprendrait pas.

  • Y a-t-il des incidents à moto avec vous ou vos costars que nous ne verrons jamais dans la série ?

Oui, je pense que l’on peut dire ça. Deux des motos sont tombées, pas à grande vitesse heureusement. J’ai d’ailleurs moi-même fait tomber la moto une fois. Ron Perlman, je pense, détient le record. Il est plutôt doué pour chuter. Mais vous savez, heureusement, nous nous sommes débrouillés – touchons du bois – pour éviter les blessures jusqu’ici. Wow.

[Le publicitaire de FX rappelle à Charlie Hunnam de parler de l’accident entre lui et Jay Carnes qui joue l’agent Scott Kohn]

Nous avons un peu de … – nous étions dans une séquence de combat. Quand vous faites ce genre de scènes, si vous balancez des coups de poing, des coups de pieds, c’est très très facile de simuler pour la caméra. Mais dans certains types d’altercations comme en combat rapproché, cela devient plus difficile de simuler et vous êtes obligé de faire un peu plus. Jay Carnes et moi nous nous retrouvons à nous battre, j’étais supposé le sortir de la chaise de barbier, de le faire tourner et de l’envoyer contre le mur.

Pour faire court, il a heurté le mur beaucoup plus fort que nous avions prévu – la tête la première – et se fissure le nez sans que je ne m’en rende compte. Donc j’ai continué la scène où j’étais censé l’envoyer dans un autre mur, le faire valdinguer pour finalement faire croire que je l’envoyais à travers la devanture vitrée. Il y allait, ouch, ouch… et je me dis «  ce gars est vraiment un bon acteur ». Une fois finie la scène, genre 15 secondes plus tard, il avait les narines en sang et le nez ouvert. Je pense donc que l’on peut considérer ça comme un incident mineur.

  • Vous et une partie de vos collègues allez rouler au Love Ride à la fin du mois. Pouvez-vous nous en parler ? Etait-ce quelque chose que vous avez demander de faire à FX, ou … ?

Je ne sais pas comment cela s’est fait. Je crois que c’est l’inverse, que FX nous l’a proposé. Je n’étais pas au courant du Love Ride parce que je ne m’y connais pas tant que ça au sujet du monde des motards. Mais oui, ça a été amené à notre attention et, dès que j’en ai entendu parler, j’ai véritablement été motivé pour le faire. J’ai déjà mon permis, mais je sais que d’autres membres du casting sont plus hésitants, vous savez devoir passer des tests, parce qu’il faut avoir un permis entièrement Californien pour pouvoir participer.

  • Avez-vous déjà eu des rencontres avec de vrais Hells Angels ou avez-vous des consultants sur le tournage ?

J’ai rencontré plein de monde, des membres de différents clubs, je ne pourrais pas citer des noms en particulier. Mais oui, j’ai eu suffisamment de chance pour rencontrer pas mal de personnes différentes, car comme je l’ai dit, ils sont de clubs différents. Vous savez, beaucoup sont… J’essaie de trouver un comparatif, mais je ne pense pas que ce soit la meilleure façon de les décrire. Ça a été excellent, très éducatif, et tout le monde a été assez gentil pour donner du temps, des informations, leurs pensées sur ce que ce monde représente et sur le style de vie. Même du point de vu esthétique, j’ai eu suffisamment de chance, avant que nous ne commencions le tournage, pour trainer avec beaucoup de personnes différentes qui vivaient ce style de vie ou, au moins, qui en étaient proche. J’ai donc été capable de mettre au point une esthétique qui prenait vraiment un sens pour moi, et j’ai beaucoup aimé ça. Je veux dire que beaucoup de personnes ont été… je ne lis pas de critiques, de presses ou ce genre de chose, mais il y a eu des débats sur la légitimité de mon look dans la série, ce que j’aime parce que ça démontre les idées préconçues que les gens ont sur ce monde. C’est évident que cela venait de personnes qui n’y connaissaient rien, parce que s’ils connaissaient cet univers, ils ne questionneraient pas ma garde-robe, car dans la réalité, je suis dans le vrai. J’ai vu beaucoup, beaucoup, beaucoup de gars de mon âge habillé exactement de la même manière que je le suis dans la série. Donc, je prends un certain plaisir à voir les gens douter, car c’est ce qui est intéressant avec la série : éduquer les gens sur un monde qu’ils ne connaissent pas forcément.

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