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Séries Doctor Who Saison 12 Episode 6 : Praxeus

Doctor Who Saison 12 Episode 6 : Praxeus

Doctor Who Saison 12 Episode 6 - Doctor Who Saison 12 Episode 6 : Praxeus

Les scénaristes de Doctor Who veulent-ils maladroitement ménager leurs effets ou n’ont-ils aucun sens de la construction ? L’ouverture de cet épisode 6 installe un sérieux doute. Suite aux événements du dernier épisode, il y avait fort à faire, mais aussi un joli coup à jouer pour rebondir sur les révélations faites. C’est totalement l’inverse qui se produit avec l’introduction d’un tas de nouveaux personnages et une nouvelle intrigue, et ce, sans raccrocher les wagons.

Cela pourrait être intéressant si cela était fait avec un peu plus de subtilité et de cohérence. Or, tout ce qui nous est montré dans les dix premières minutes ne réussit qu’à disséminer une nouvelle fois l’équipe à travers la planète et à connecter faussement les points, comme si l’on devait accepter comme ça que tout soit lié. Encore une fois, un problème de concept.

On voit les différentes parties de l’introduction se rejoindre au fur et à mesure (astronaute, plage, oiseau… tout tient clairement sur ces trois mots…), mais cela ne construit pas une histoire. Yaz a beau tout nous répéter au milieu de l’épisode, avec un peu d’urgence dans la voix pour faire monter de potentiels mais inexistants enjeux, et rien y fait. Le pire étant que même avec les explications et les parallèles, on ne comprend pas bien ce qui se trame hormis la présence d’un danger imminent, mais qui ne s’incarne jamais vraiment.

Le pire étant que l’on nous force tout dans la bouche, comme si l’on devait s’intéresser absolument à ces personnages qui ne sont que de passage et qui n’ont pour ainsi dire rien de particulier. Chibnall a du mal à faire exister ses figures secondaires, leur donnant tous une backstory similaire, les rendant anecdotiques au mieux. Ici, ils réussissent même à être énervants tant ils n’ont rien à dire et encore moins à faire. Cela gangrène Yaz et les deux autres qui font alors office de confessionnal, même si la première parvient un minimum à être proactive pour résoudre le problème aux côtés du Doctor.

Il n’y a vraiment pas grand-chose à dire sur le scénario de l’épisode, il ne s’y passe rien. Au sous-texte écologique voulu, le récit ne se laisse jamais prendre de l’ampleur, rejouant des idées déjà exploitées dans Doctor Who (monde caché sur Terre, menace éclatée, etc.). Il s’agit clairement d’un épisode bouche-trou qui ne devrait pas exister dans une saison de dix épisodes et dans une série qui fut capable de construire de nombreux arcs sur une même idée et qui a une richesse mythologique aussi large. Les scénaristes ne font même pas semblant et cela se voit à l’écran sur tous les aspects. Même Whittaker ne tente pas plus que ça de nous vendre le tout.

Cet épisode est tout ce qu’il ne fallait pas faire après Les Fugitifs de Judoon et son importance mythologique dans Doctor Who. Ne pas capitaliser dessus est une grossière erreur surtout lorsque l’on n’a pas d’idées suffisamment fortes ou construites pour faire un épisode. Affligeant.