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Séries Fear The Walking Dead : Nettoyage de printemps (2.11)

Fear The Walking Dead : Nettoyage de printemps (2.11)

Fear The Walking Dead Saison 2 Episode 11 600x400 - Fear The Walking Dead : Nettoyage de printemps (2.11)

Madison est déterminée à rester dans l’hôtel et convainc ses occupants de la laisser s’occuper des morts afin de sécuriser les lieux. De son côté, Nick trouve un moyen de faire gagner du temps à la colonie.

Dans le petit monde de Fear The Walking Dead, les personnages peuvent un moment être imaginatif et intelligent, puis tout le contraire. Dans l’épisode 11, nous avons donc le droit à la meilleure des deux options, mais les scénaristes ne savent pas trop quoi en faire.

Cela est évident dès le départ que la seule carte qu’ils ont à jouer est la mise en danger de Madison et de ses proches. C’est d’ailleurs pour cela que l’épisode 11 s’ouvre en délivrant la suite du cliffhanger de l’épisode 9. Un léger retour en arrière qui nous a été temporairement refusé, car nous dévoiler la vérité aurait certainement détruit l’effet recherché.

Celui-ci n’a pas réellement fonctionné, car il était difficile de penser que Madison et Strand étaient possiblement morts pendant qu’Alicia tentait de les retrouver. En fait, cette manière de jouer sur l’absence est vraiment une routine scénaristique que Fear The Walking Dead devrait simplement abandonner.

Aujourd’hui, Madison a un plan pour nettoyer l’hôtel de ses morts-vivants. Pendant 30 secondes, elle craint qu’Alicia se soit fait attraper. Nous patientons alors inquiets en fixant une allée sombre. Naturellement, elle arrive dans les instants qui suivent, mais ce fut le passage de l’épisode qui délivra le plus de suspense.

Le problème n’est pas tant que tout ce que fait Madison n’est pas dangereux, mais que la mise en scène est plus utilisée pour nous suggérer que l’on devrait admirer l’ingéniosité des scénaristes et non celle des personnages. Ils ont une nouvelle idée qui est mise en place comme si cela allait devenir un grand moment de la saison, mais les mouvements de caméra sont pensés pour montrer l’énormité de la chose et non le danger. Celui-ci n’est pas palpable.

Pourtant, Madison et Alicia ne sont pas celles dans lesquelles nous sommes le moins investis à ce stade. Après tout, je ne sais pas si vous vous en souvenez, mais Ophelia était dans le coin il y a peu. Apparemment, elle est partie et, après quelques secondes à s’en inquiéter, nous passons à autre chose. Dans la pure tradition de Fear The Walking Dead, le sort d’Ophelia est mis entre parenthèses et sera accessoirisé ultérieurement afin de nous convaincre qu’un twist est brillant. Cela ne change rien au fait que la fille de Daniel ne sert à rien et que ce qu’il lui arrive n’a aucune importance.

Dans ce sens, ne pas retrouver Travis et Chris alors que nous les laissions face à un dilemme moral qui leur explosait au visage n’est pas un problème, étrangement. Là encore, on pose ça dans un coin pour y revenir plus tard. Il fallait de la place pour Nick et son début de romance avec Luciana. Certes, cet épisode 10 nous le montre tandis qu’il devient un membre actif de la colonie, mais au bout du compte, ce qui est primordial est la connexion avec Luciana. Quand le camp va tomber, c’est ce lien qui les unit qui sera utilisé et il est important qu’il soit établi.

On peut donc reprocher à Fear The Walking Dead d’être un peu trop prévisible, mais son véritable problème est ailleurs. Quand on oppose Nick à Travis, il apparait rapidement que le sort du premier est juste plus intéressant que celui du second. Le souci est que les scénaristes peinent toujours à rendre leurs personnages attachants. Cela fait que des moments se voulant épiques tombent à plat et que la disparition de certains membres du groupe n’est même plus digne d’être signalée.

Cet épisode 11 aurait pu être mémorable, mais il reste relativement anecdotique, s’affirmant comme une étape de plus devant nous conduire au twist de fin de saison. Heureusement, Victor Strand est là pour injecter une dose d’humanité qui rappelle qu’il y a vraiment quelque chose à faire avec toute cette histoire. Ce qui pêche se trouve être l’écriture qui se focalise sur tout ce qu’il ne faut pas.