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Fresh Off The Boat, Saison 1 : La vie hilarante d’Eddie Huang

Fresh off the Boat Saison 1 - Fresh Off The Boat, Saison 1 : La vie hilarante d'Eddie Huang

Les Huang doivent faire face à un clash culturel après avoir déménagé de Washington D.C. à Orlando, en Floride. Être la seule famille asiatique du quartier est un challenge aussi important que supporter la chaleur ou réussir à lancer le restaurant familial. Nous sommes dans les années 90 et tout ceci est réellement arrivé au jeune Eddie Huang. Malheureusement pour lui, semble-t-il, il n’y a dans cette comédie ABC développée par Nahnatchka Khan rien de plus à retenir au sujet de sa jeunesse.

Cela n’est pas véritablement une surprise quand on commence Fresh Off the Boat, puisque la série ressemble aux autres sitcoms familiales de la chaine. Dans la forme, en particulier, car même le fait que cela se déroule au cœur des ‘90s n’a que peu d’influence – c’est surtout une bonne excuse pour nous proposer des références et pour jouer avec des évènements connus. C’est globalement ce que fait The Goldbergs, mais à un degré moindre.

En dehors de ça, la véritable particularité du show est de se centrer sur une famille d’origine asiatique, ce qui n’était pas arrivé sur le petit écran américain depuis 20 ans. Si on peut donc regretter au premier abord que les comédies familiales d’ABC soient plus ou moins toutes interchangeables en apparence, chacune s’affirme sans tarder avec ses différentes dynamiques. Fresh Off the Boat ne déroge pas à la règle. En fait, elle ne perd pas de temps à montrer qu’elle n’est pas comme les autres grâce à sa plus grande force : Constance Wu.

Dans le rôle de Jessica Huang, la mère radine, autoritaire, fan de Stephen King et qui ne comprend pas vraiment les blancs – surtout ses voisines –, Wu s’impose sans pareil et les scénaristes l’ont visiblement remarqué rapidement. Hilarante grâce à sa personnalité bien trempée et sa vision décalée des choses, elle porte la famille Huang sur ses épaules durant la plus grande partie de la première saison.

Cela dit, cette histoire est celle d’Eddie au point de départ. Le jeune garçon aime le rap, le basketball et les jeux vidéo. Il n’y a rien de bien surprenant là-dedans, et c’est là que se situe le problème, puisqu’une majorité de ses storylines sont relativement génériques. Néanmoins, comme les autres Huang, Eddie excelle quand il a l’opportunité de faire face aux idées préconçues et aux décalages culturels les plus aberrants.

Dans ce sens, Fresh Off the Boat possède des bases prometteuses et parvient à bien les exploiter durant cette première saison. Cela devient d’autant plus efficace que, plus les épisodes avancent, et plus Jessica et Eddie peuvent compter sur les autres membres de la famille pour faire rire. Dans ce domaine, il n’y a d’ailleurs pas vraiment de reproche à formuler à la série, puisqu’elle délivre clairement ce qu’il faut, même quand Constance Wu est la seule à faire tout le travail.

Le souci est que, en dépit de ses particularités les plus remarquables, nous avons là une comédie qui pourrait faire plus, notamment au niveau des sujets et thématiques qu’elle développe. La formule générique et un peu usée estampillée ABC impose des restrictions évidentes et regrettables. Cela aboutit sur un divertissement efficace qui pourrait l’être encore plus par la suite, mais qui pourrait également avoir plus de choses pertinentes à raconter.

Cette saison 1 de Fresh Off the Boat a donc le mérite de véritablement faire rire et de nous avoir introduits au génie comique de Constance Wu, ce qui constitue définitivement un bon début. Le fait qu’il aurait pu être excellent avec des scénarii prenant plus de risques n’est probablement pas important pour le moment, il y aura clairement le temps de développer cet angle critique la saison prochaine si rien ne change.

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