Alors qu’Elena est aux prises avec Kai, Jo réapprend à utiliser la magie de manière à gagner la fusion contre ce dernier. De son côté, Caroline décide de se rendre à Duke afin d’aider sa mère. Stefan choisit de l’accompagner pour d’autres raisons.
Après un final de mi-saison quelque peu décevant, The Vampire Diaries effectuait cette semaine son retour sur les ondes de The CW avec un épisode de reprise moins éparpillé et recentré sur deux intrigues principalement.
La première des deux concerne le fil rouge de cette première partie de saison, à savoir le clan Gemini et tout ce qui peut graviter autour. Qu’il s’agisse de Jo et de Kai ou de Liv et de Luke, la fusion n’est pas au programme avant un certain temps et cela pose problème à plusieurs niveaux puisque la série fait du surplace en attendant que les choses se débloquent. Au lieu de faire monter les enjeux avant la confrontation ultime, l’équipe créative fait du remplissage. C’est ainsi que l’enlèvement d’Elena, introduit en guise de cliffhanger lors des derniers instants du fall finale, ne sert qu’à meubler. Ni la vie de la jeune Gilbert, ni celle de ses sauveurs n’apparaissent menacées. C’est bien dommage dans le sens où Kai possède tous les éléments pour être un ennemi de taille. Dénué de toute compassion pour ne pas dire d’âme, il évolue dans le seul but de satisfaire sa personne, semant derrière lui des cadavres à la pelle peu importe que ceux qui croisent sa route représentent une menace ou non. Et c’est justement avec un personnage tel que celui-ci que la pression devrait monter crescendo et ne jamais retomber comme un soufflé. Son potentiel est largement suffisant pour faire de lui une menace pour la vie de chacun. Or, à aucun moment depuis qu’il a été introduit l’un des membres principaux de la série n’a été en réel danger.
Cela n’empêche pas cette prise d’otage et la libération qui s’en suit de se révéler plaisantes. Jo, Liv et Luke ont un temps d’antenne qui leur permet d’être approfondis encore plus. Dans le cas des jumeaux, arrivés la saison dernière, il s’agit d’un réel progrès. Pour Jo, introduite en début de saison, les choses ont été plus fluides et le matériel s’est montré dès le départ beaucoup plus consistant. Elena et Damon sont sur la bonne voie et voir leur relation se reconstruire sans que cela ne soit fait avec des gros sabots rend le tout beaucoup plus agréable à suivre que ce qu’on aurait pu penser. Jeremy, lui, attend patiemment sa sortie.
La seconde intrigue de Woke Up With a Monster s’intéresse à la storyline autour de la maladie de Liz qui peut enfin prendre son envol. Caroline reste fidèle à elle-même et se montre on ne peut plus déterminée à sauver sa mère. La piste sur laquelle elle se lance semble vouée à l’échec d’avance, mais les retombées lors de l’épisode suivant seront intéressantes. Cette intrigue, en plus de poursuivre le méticuleux travail entamé sur le binôme Caroline/Stefan, permet également de revenir sur la relation qui unit la mère et la fille. Marguerite MacIntyre, qui incarne Liz, n’a jamais démérité et se voit offrir la possibilité de jouer sur un registre différent et de montrer une autre facette de son jeu. Il est à l’heure actuelle difficile de savoir quelle sera l’issue, mais de beaux moments sont à venir.
Sur les traces de Stefan, Enzo, dont la présence à Duke était prévisible, apparait toujours aussi déterminé à se venger et poursuit donc sa croisade. À ce stade cela commence à s’apparenter à du gâchis. Enzo, qui fut l’un des rares points forts de la saison 5, se retrouve ici à ressembler de plus en plus à un boulet que la série se traine sans savoir quoi en faire. Faire de lui un personnage régulier était pourtant une bonne idée sur le papier.
Au final, The Vampire Diaries nous offre un épisode de reprise du même acabit que les différents opus que cette saison 6 a pu nous servir jusqu’à présent. Chaque épisode se montre dans la continuité du précédent et permet de faire évoluer l’ensemble des intrigues dans une direction qui, si elle reste classique et sans grande surprise, n’en est pas moins plaisante à suivre. Les scénaristes ont réussi à redresser la barre en se renouvelant et semblent avoir trouvé leur rythme de croisière. Néanmoins, il faut avouer qu’un petit coup de peps pour véritablement faire décoller l’ensemble serait le bienvenu.