The Flash doit mourir. Voilà la bonne (!) nouvelle qu’a délivrée The Monitor a Barry et Iris à la fin de la reprise de cette saison 6. Maintenant, le duo doit se confronter à cette nouvelle réalité, à commencer par vérifier si oui ou non le Monitor dit la vérité.
Si Barry doit éviter à tout prix de voyager dans le temps, il a pour ce second épisode la meilleure des excuses et il y a quelque chose de rassurant à le voir chercher à obtenir plus d’informations au lieu de foncer tête baissée vers la crise. Certes, les aptitudes scientifiques et de speedster de Barry sont loin d’être à leur plus haut niveau dans cet épisode 2, mais celui-ci a pour mission de légitimer l’énorme évènement qui s’apprête à bouleverser l’Arrowverse dans le petit univers de The Flash et le fait raisonnablement bien.
Barry doit donc gérer le fait qu’il doit se sacrifier pour sauver des millions de vies. Il le fait, assisté par Jay Garrick de Earth-3 et sa nouvelle compagne Joan Williams – qui est juste le portrait craché de la mère de Barry. Les scénaristes parviennent alors à jouer de la carte de l’émotion pour Barry sans trop forcer le trait. L’équilibre est difficilement maintenu, mais il n’est pas question de retomber dans les vieux travers du speedster et de le voir s’apitoyer trop longtemps sur sa personne. Entre Joe et Iris, le tout est là pour maintenir une forme de soutien et d’espoir en vie sur ce qui est à venir. Tant mieux.
L’équipe créative de The Flash profite d’un Barry Allen occupé par la future crise pour mieux exploiter les personnages secondaires et leur donner du matériel pour qu’ils puissent évoluer. Après un season premiere qui offrait les premières pistes pour Killer Frost, le second se tourne vers Cécile, souvent éclipsée ou sous-exploitée, pour repositionner le personnage et l’orienter vers un choix professionnel qui devrait l’aider à agir de manière prépondérante.
Pour ce faire, elle se retrouve alors sur l’affaire d’une meta-humaine nommée Allegra Garcia. Toutes les preuves indiquent qu’elle est coupable du crime qu’on l’accuse d’avoir commis. Les pouvoirs de Cécile l’informent du contraire. En tant que D.A., un conflit d’intérêts émerge et elle tente de s’assurer qu’Allegra puisse s’en sortir en s’associant à Iris et Ralph dans le but d’obtenir de nouvelles preuves.
Découle alors une intrigue qui n’a rien de captivant, mais qui a le mérite d’utiliser les personnages comme il se doit. Cécile se bat pour ce qu’elle croit, Ralph joue les détectives et les super-héros en bonne quantité, et Iris peut dès lors écrire sur cette affaire dans son journal. Reste, en parallèle, la découverte de l’art par une Killer Frost qui doit apprendre à s’exprimer en tant qu’individu maintenant qu’elle est aux commandes (oui, ce n’est pas facile) et Cisco qui est là en soutien.
Le scénario se repose sans aucun doute sur les motivations de ses personnages, plus que sur une intrigue aguicheuse et bien montée. Au contraire, car les soi-disant retournements dans l’affaire d’Allegra sont introduits avec un marteau piqueur pour nous conduire à la chute. La logique est partie en vacances, comme c’est régulièrement le cas dans The Flash, mais cela se ressent par les raccourcis scénaristiques qui sont pris. Dès qu’Allegra finit par révéler ce qu’elle sait/croit, tout est confirmé de la manière la plus poussive qui soit.
Au final, cette saison 6 de The Flash s’amorce tout de même sous de bons auspices. Le cross-over évènementiel « Crisis on Infinite Earths » donne à la première partie une direction et des enjeux de taille, alors que l’équipe créative parait décidée à prendre un peu soin de sa palette de personnages – en espérant que cela continue. Bien évidemment, l’épisode ne brille pas avec son affaire de la semaine, mais on ne peut pas tout avoir, et on peut se contenter d’un début de saison un peu plus optimiste et prometteur pour la suite.