Suite à l’effondrement de la tour de garde, les zombies se déversent en masse dans Alexandria. Alors que Rick ordonne à tout le monde de se mettre à l’abri, Deanna se blesse en lui apportant son aide. Carol tombe et se heurte la tête, trouvant ensuite un abri avec Morgan. Eugene est sauvé par Rosita et Tara.
Pourquoi les gens font-ils confiance à Rick dans The Walking Dead est un mystère. Non pas qu’il soit responsable de tout ce qui va de travers, mais il est difficile d’être un Alexandrien ordinaire et de ne pas penser : « qu’est-ce qu’on était tranquille avant qu’il arrive. » La ville est maintenant au bord de l’effondrement. Rien d’irrécupérable, dirons-nous, pour peu qu’il y ait des survivants aptes à reconstruire la partie du mur qui s’est effondré.
Voilà donc où ce foutu plan introduit dans le season premiere nous a conduits. Des zombies partout, une sécurité affaiblie, un groupe dispersé. Glenn et Enid sont dehors, apparemment à réfléchir sur le meilleur moyen d’aider la communauté. À l’intérieur, le chaos règne et ceux qui ont pu se sont enfermés chez eux.
Un nombre incalculable de zombies envahit les rues d’Alexandria, mais l’équipe créative de The Walking Dead décide de s’éloigner de la boucherie qu’on avait pu imaginer au profit de conflits à l’intérêt moindre. Carl apparait comme un adolescent diablement intelligent lorsqu’on le met à côté des gamins de Jessie. Ron est suffisamment crétin pour croire que sa vengeance personnelle a encore une raison d’être, tandis que le pauvre Sam est juste traumatisé et cela n’est pas près de s’arranger.
Bien entendu, la tension monte autour du groupe chez Jessie, au sein duquel se trouve aussi Michonne, Gabrielle et Deanna (avec Rick, Carl et Judith – le meilleur bébé au monde ou presque). L’équipe scénaristique cherche à y aller de tous les côtés. Faire monter le danger avec les zombies qui entrent dans la demeure ; faire monter l’émotion avec la conversation entre Deanna et Michonne. Rien ne fonctionne vraiment, rien ne prend, la faute à un contexte frustrant qui se repose sur des acquis, des problématiques usitées et un manque de souffle épique désastreux.
Pour cet épisode de mi-saison, les scénaristes de The Walking Dead se sont concertés pour s’assurer que leurs personnages soient démunis ou en position de faiblesse pour limiter leur mouvement. Carol en reste l’illustration la plus flagrante, sa chute ressemblant surtout à une mauvaise excuse pour qu’elle ne puisse pas passer à l’action vis-à-vis du wolf que détient Morgan trop rapidement. La gestion du rythme et de la tension est d’ailleurs déplorable, la confrontation entre les deux personnages manquant d’envergure – sans compter l’inutilité pure et simple d’Eugene, Rosita et Tara dans l’ensemble.
Plus que jamais, cet épisode démontre les difficultés qu’ont les scénaristes à gérer un large groupe de personnages. C’est à tel point que l’on peut légitimement se demander si certains choix narratifs ne sont pas déterminés pour limiter ce type d’exercice, alors que le casting n’a jamais été aussi grand. La série, d’ailleurs, pourrait à ce niveau bien profiter de voir certains personnages de plus ou moins grande importance mourir et non simplement jouer avec cette idée.
The Walking Dead arrive au bout de sa première partie de saison 6 sans faire d’étincelles. La série délivre un épisode qui manque de panache, d’action, de violence. Pris entre quatre murs, cernés par des zombies, les survivants se retranchent temporairement, nous entrainant un temps vers une voie passive alors que seule l’action peut les sauver de la crise dans laquelle ils se trouvent. Le dispersement est mal joué, de nombreuses scènes tombent à plat et même les dernières minutes ne délivrent pas le suspense recherché. En somme, The Walking Dead s’achève sur une note plutôt négative, loin des promesses du début de la saison.
Pour savoir où en sont Daryl, Abraham et Sasha, c’est par ici.