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Séries Castle Caste Saison 7 : Un mystère bien plat

Caste Saison 7 : Un mystère bien plat

Castle Saison 7 - Caste Saison 7 : Un mystère bien plat

Castle est porté disparu quelques minutes seulement avant le début de son mariage. Il réapparaît deux mois plus tard, sans aucun souvenir de ce qu’il lui est arrivé. Débute alors une enquête visant à résoudre le mystère de l’absence prolongée de l’écrivain.

La saison 6 de Castle nous avait laissés plus que perplexes devant un cliffhanger aussi mélodramatique qu’incompréhensible. Le changement de showrunner pendant l’été ne présageait rien de bon quant à l’avenir de la série. Montreal (7.01) lance les hostilités avec un certain paradoxe : si le nouveau pan de la mythologie de Castle se révèle captivant, apparaissent également dès cet épisode les défauts qui vont polluer cette septième saison.

Que ce soit bien clair, les personnages secondaires – déjà sous Andrew Marlowe – devenaient de plus en plus auxiliaires, gravitant seulement autour du couple phare. Sous la direction de David Amann cependant, le procédé est poussé jusqu’à un paroxysme tel que Lanie, le capitaine Gates, Alexis ou Martha n’ont eu que trop peu d’occasions de briller cette saison. En outre, dès qu’elles avaient du temps d’écran, elles n’ont pas été aidées par des scripts souvent bancals.

Le problème principal de la saison réside en réalité dans le manque de direction claire de celle-ci. La disparition de Rick, pourtant intrigante, ne prend que trop peu de place. Sa résolution (peut-être seulement en partie) en quatrième vitesse avec un bon gros ruban pour faire joli lors de Sleeper (7.20) fait tâche et montre que les scénaristes ne savaient pas du tout où ils mettaient les pieds. Le péril sur le mariage du couple en début de saison était cohérent, et cette fois-ci l’équipe créative a eu raison de ne pas trop faire traîner la chose ; néanmoins le mariage sur fond vert durant The Time of Our Lives (7.06), au demeurant un épisode très solide, donne l’impression qu’on se moque de nous. Le fait que Castle soit écarté du commissariat encore une fois pouvait donner lieu à des développements intéressants ; toutefois l’issue de cette storyline se voyait venir de très loin.

Reste alors des épisodes individuels pour tenter de se consoler du manque de poids des intrigues principales. Kill Switch (7.08) fait un bon travail quant à étoffer la personnalité d’Esposito et toutes les histoires concernant Beckett ont touché juste. Cette saison 7 est d’ailleurs celle de la détective, Rick étant davantage effacé cette année ; maintenant que l’affaire de sa mère est enfin derrière elle, Kate va de l’avant, se met à nouveau à poursuivre ses rêves. Hollander’s Woods (7.23) la laissera devant un choix qui impactera la suite de sa carrière, mais elle peut être sûre qu’elle aura ses proches à ses côtés.

Cette saison s’est ainsi attelée à mettre un terme à quasiment toutes les histoires qui restaient en suspens. Si la disparition de Castle a été traitée par-dessus la jambe, il n’en est pas de même pour le reste. Il revient dans les bois qui l’ont hanté dans sa jeunesse, à tel point qu’ils sont la raison pour laquelle il est devenu écrivain. Hollander’s Woods délivre une intrigue solide sur le sujet, de façon à définitivement libérer Rick de ses dernières angoisses. Plus tôt dans la saison, il fait face à celui qui a façonné l’homme qu’il est aujourd’hui ; lors d’un double épisode de grande qualité, le couple Castle/Beckett triomphe de celui – glaçant le sang – formé par le Dr Kelly Nieman et Jerry Tyson, aka 3XK.

Le couple Caskett a par ailleurs été mis à l’honneur cette saison, et de façon beaucoup moins imposante que l’année passée. Chaque épisode nous livre de petits instants de la vie des jeunes mariés qui ne parait pas être affecté par une quelconque routine. Le temps ne semble pas avoir d’emprise sur eux, et Castle et Beckett sont encore un gage de qualité pour le show. Le seul accroc est leur cérémonie de mariage, mais c’est davantage la fainéantise des scénaristes qui est ici à blâmer.

Avec les séries qui durent pendant de longues années, il existe toujours un moment où l’on sent que la fin est proche. Celui où il serait bien que cela se termine avant de franchir le point de non-retour qualitatif. Cette saison 7 de Castle n’a pas été d’une grande qualité, même si prit individuellement aucun épisode n’est véritablement faible. Le problème étant qu’elle ne sera pas non plus la dernière. ABC a renouvelé le show pour une saison 8 et, avec le départ de David Amann et sans réellement de lignes directrices pour commencer l’année, il va falloir de l’imagination aux scénaristes pour trouver comment relancer leur série.